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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 15:12

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Corsica Libera a suivi avec beaucoup d’attention la démarche relative à la consultation pour l’indépendance de la Catalogne.

À plusieurs reprises ces dernières années, des délégations officielles du mouvement se sont déplacées en Catalogne. Par ailleurs, des délégations catalanes ont été reçues en Corse. À ces diverses occasions, le point a été fait sur l’état de cette initiative importante, non seulement pour le peuple directement appelé à se prononcer mais également pour tous ceux qui, en Europe en particulier, tentent de faire prendre en compte leurs intérêts nationaux.

En décembre 2009, puis en avril 2010, plusieurs responsables de Corsica Libera (élus ou autres délégués de l’exécutif national) se sont rendus en Catalogne en qualité d’observateurs internationaux, afin de vérifier les conditions du scrutin.

 

La première visite des observateurs corses (décembre 2009) : premières impressions…

 

Dès cette première visite en Catalogne en qualité d’observateurs internationaux, nous avons pu, d’une part constater le sérieux de la consultation au plan technique, et d’autre part prendre acte de résultats significatifs.

Malgré la campagne de désinformation de Madrid (d’ailleurs relayée par une grande partie de la presse française), les faits et les chiffres ne souffraient guère de contestation sérieuse :

-         Presque 30% de participation, ce qui constituait un niveau comparable à celui des scrutins organisés par les institutions officielles (et faisant l’objet d’une publicité massive).

-         95% des suffrages favorables à l’indépendance. (Une participation plus élevée ne changerait rien au résultat, sauf à imaginer qu’elle soit exceptionnelle et que la totalité des électeurs supplémentaires s’expriment comme un seul homme contre l’indépendance !).

Le chiffre de 40% de participation, présenté par une certaine presse comme l’objectif initial des organisateurs, n’avait jamais été avancé par ces derniers. Il s’agissait d’un mensonge distillé par les autorités et les médias officiels espagnols pour tenter d’amoindrir l’impact de la démarche : comment un scrutin organisé par la société civile, avec des moyens nécessairement limités, aurait-il pu réunir davantage de citoyens dans les bureaux de vote ?

Dès la première réunion du groupe des observateurs internationaux, le soir même du scrutin, nos constatations et nos échanges nous permettaient de conclure au bon déroulement de celui-ci et au caractère incontestablement démocratique de son organisation.

Au delà de l’aspect technique, nous retenions l’enthousiasme qui animait les électeurs, donnant un air de fête à cette journée pourtant fraîche et pluvieuse. Quelque chose d’incroyable s’était passé sous nos yeux : les Catalans avaient marché d’un même pas, serein et déterminé, vers leur indépendance nationale.

 

Une démarche suivant son cours

 

Les consultations suivantes devaient confirmer les impressions – et surtout les constatations – des observateurs internationaux.

Plusieurs juristes participaient à ces délégations.

À chaque fois, les observateurs se sont déplacés dans de nombreuses communes concernées par la consultation et ont pu contrôler en toute liberté l’ensemble des opérations de vote, depuis l’ouverture du scrutin jusqu’au dépouillement. Ils ont recueilli par ailleurs toutes les explications nécessaires sur la composition des listes électorales, celle-ci obéissant à des critères particulièrement libéraux, notamment en ce qui concerne les jeunes et les étrangers. Les observateurs ont pu constater que ces opérations se sont déroulées dans le plus parfait respect des normes internationales relatives à la sincérité des scrutins. Les taux de participation ont été remarquables, d’autant qu’il s’agissait d’une consultation ne bénéficiant pas des moyens publics d’information. Les délégués ont obtenu des réponses satisfaisantes à toutes leurs questions.

En conclusion, le groupe des observateurs internationaux de Corsica Libera témoigne de la qualité de l’organisation des scrutins, ainsi que de la fiabilité de leurs résultats.

 

Pour les observateurs de Corsica Libera,

Jean-Guy Talamoni, Président du groupe indépendantiste à l’Assemblée de Corse

 

 

(Ce rapport a été publié en langue catalane dans l'ouvrage Catalunya Decideix, Publicacions de la Mediterrània, Barcelona 2011)

 

 

 

 

 

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Présentation

  • : Jean-Guy Talamoni
  • : Jean-Guy Talamoni est avocat. Président de l'Assemblée de Corse, il a publié deux ouvrages politiques, "Ce que nous sommes" (Ramsay/DCL, 2001) et "Libertà" (2004), ainsi que trois livres sur la langue corse.
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